Qu’y-a-t-il de commun entre le coup d’état de Pinochet au Chili en 1973, le massacre de la place Tiananmen en 1989, l’effondrement de l’Union soviétique, le naufrage de l’épopée Solidarnösc en Pologne, les difficultés rencontrées par Mandela dans l’Afrique du Sud post-apartheid, les attentats du 11 septembre, la guerre en Irak, le tsunami qui dévasta les côtes du Sri-Lanka en 2004, le cyclone Katrina, l’année suivante, la pratique de la torture partout et en tous lieux et la crise financière que nous traversons ?
Naomi Klein a requalifié l’expression traitement de choc, utilisée par le Prix Nobel d’économie Milton Friedman, en stratégie de choc. Son livre éponyme, publié en 2007, décrit comment les ultralibéraux profitent des situations de crise pour imposer des réformes économiques qui seraient difficiles à faire passer. Un traumatisme collectif offre un moment propice pendant lequel l’individu se plie à ce que les gouvernants lui imposent. Les réalisateurs illustrent, grâce à des images d’archives et d’interventions publiques de Naomi Klein, les propos de la journaliste, et invitent, comme elle, à s’engager et à résister…